Des activités ludiques (récits, jeux de cartes) : vous serez amenés à jongler avec différentes tendances d’évolution (ex. mobilité, économie, numérique…) et à libérer la puissance de votre imaginaire pour anticiper différents futurs possibles face aux bouleversements écologiques;
Des ateliers pour s’orienter dans un monde en pleine transformation : ils inviteront votre équipe à repenser vos orientations, activités et mode de fonctionnement afin de s’adapter à différents contextes possibles d’ici 15 ou 20 ans.
Renforcer notre capacité à anticiper l'avenir
Ces approches ludiques sont des portes pouvant nous aider à réactiver une compétence critique en période de transition : la « littératie des futurs ».
La littératie du futur est la compétence qui permet aux personnes de mieux anticiper l’avenir pour comprendre le rôle qu’il joue dans ce qu’ils voient et font aujourd’hui. Pour l’Unesco, cette compétence est particulièrement importante au XXIè siècle, alors que le futur est particulièrement incertain : Les bouleversements écologiques mais aussi les pandémies, la crise économique, l’exclusion sociale etc, brisent les images conventionnelles de l’avenir que les humains utilisent pour se sentir en sécurité et être suffisamment confiants pour investir dans demain. Or sans images de l’avenir qui inspirent l’espoir et favorisent la collaboration, il existe un risque élevé de désespoir. Savoir anticiper les futurs possibles et souhaitable de la transition socio-écologique est une compétence clé à démocratiser pour retrouver collectivement une capacité à agir.
L'exemple des ateliers de codesign
Développé par le Lab Ville prospective, le co-design prospectif est une méthode d’animation, à la fois créative et scientifique. Cette approche aide les participants à se plonger dans le futur à l’aide de scénarios contrastés, qui deviennent des outils pour imaginer différents mondes possibles en 2040. Formulés comme des petites histoires incarnées par des personnages, ces scénarios déclencheurs servent de point de départ pour débattre de ce qui, parmi ces futurs possibles, est le plus souhaitable au Québec. Ils aident les participants à se détacher des contraintes du système actuel et à penser l’incertitude du futur.
Ces scénarios combinent différentes tendances d’évolution documentées par la science. Leur contenu est donc élaboré à l’aide d’experts et d’expertes, avant d’être formulé en récits qui les rendent plus accessible. Pour être de bons déclencheurs de réflexions collective, ils évitent de raconter des mondes trop optimistes ou trop sombres.
Les ateliers de codesign, socle de la vision des trois défis
Chemins de transition a utilisé cette méthode d’animation pour élaborer la vision des futurs souhaitables sur ses trois défis. Pour chaque défi, une série d’ateliers a réuni de 140 à 350 personnes au total, avec des profils très variés (âge, région, professionnelles et professionnels de différents secteurs, etc.).
À chaque atelier, un des quatre scénarios élaborés pour le défi concerné a été présenté afin de susciter la discussion autour des tendances répertoriées lors de la revue des futurs possibles à l’étape précédente.
Ces échanges ont fait émerger des points de consensus, mais ont surtout été centrés sur les points de tension, avec l’objectif de trouver le meilleur équilibre possible à l’horizon 2040.
De ces discussions ont émergé :
- Des valeurs communes pour l’avenir en transition;
- Des points de désaccord ou de tension. Par exemple, comment concilier densité de population, verdissement et qualité de vie individuelle? D’ici 2040, à quel point devrions-nous conserver une liberté de se déplacer (même à l’international), de manger les aliments qui nous font plaisir (même du café et des bananes!) et de profiter des outils numériques (même pour nos loisirs?).
Plongez-vous dans un Québec possible de 2040!