Comment faire converger transition numérique et transition écologique?

Au 21e siècle, l’univers numérique se développe de manière exponentielle, et est plus présent que jamais depuis le début de la crise sanitaire. Cette tendance risque d’être encore plus importante au cours des dix prochaines années, sous l’effet d’une multiplication sans précédent de personnes et d’objets connectés dans le monde. La transition numérique de notre société, bien amorcée mais encore pleine de promesses, peut fournir des outils précieux pour s’adapter aux conséquences de la crise écologique et accélérer la transition vers une société plus soutenable. Déjà, les outils numériques peuvent améliorer l’efficacité énergétique des villes et bâtiments, nous aider à réduire le gaspillage alimentaire, à mieux consommer l’eau en agriculture, à revendre nos biens usagés ou encore à partager des lieux sous-utilisés.
Mais le revers de la médaille ne peut être négligé : malgré les gains d’efficacité énergétique de cette industrie, la fabrication et l’usage de ses équipements vont faire exploser les émissions de gaz à effet de serre, au moment même où la lutte aux changements climatiques exigerait plutôt un effort drastique pour les faire diminuer. Il en va de même pour la consommation de ressources qui s’épuisent, comme les métaux précieux nécessaires à la fabrication de ces appareils que l’on renouvelle à une vitesse fulgurante. De ce fait, les effets négatifs de la transition numérique vont devenir un enjeu politique et social majeur alors même que les utilisatrices et les utilisateurs ne sont pas conscients de l’impact écologique de leur consommation numérique.
Comment valoriser les outils numériques ayant un gain environnemental net, et limiter l’usage de ceux qui ont l’impact le plus élevé? Doit-on favoriser les usages numériques essentiels au maintien du bien-être, au détriment de ceux dédiés aux loisirs et à la sociabilité interpersonnelle? Les promesses de l’intelligence artificielle en termes d’efficacité énergétique (pour se déplacer, se loger, se nourrir, etc.) valent-elles l’augmentation de la facture environnementale du numérique, compte tenu du peu de temps dont l’humanité dispose pour réduire son empreinte?
Afin de répondre à ces questions difficiles, Chemins de transition a mobilisé une diversité de scientifiques et de parties prenantes pour rassembler nos savoirs existants sur ce défi encore peu étudié. Voici le fruit de ce travail collectif.
FRUITS DE LA DÉMARCHE
- ÉTAPE1 - FUTURS POSSIBLES
- ÉTAPE 2 - FUTURS SOUHAITABLES
- ÉTAPE 3 - CHEMINS DE TRANSITION
À compter de novembre 2022, le chargé de projet du défi numérique sera disponible pour offrir des conférences et ateliers sur mesure pour vos équipes. Intéressé? Contactez martin.deron@umontreal.ca
Nous tenons à remercier chaleureusement toutes les personnes qui ont contribué à ce travail, tout particulièrement le comité expert qui a piloté l’élaboration des travaux :
- Christophe Abrassart, professeur agrégé, Université de Montréal
- Agnès Beaulieu, fondatrice, Insertech
- Valérie Bécaert, directrice de la recherche et des programmes scientifiques, Element AI
- Mohamed Cheriet, professeur, École de Technologie Supérieure
- Bianca Drapeau, directrice des opérations, Québec Numérique
- Vincent Gautrais, professeur titulaire, Université de Montréal
- Stéphanie Leclerc, doctorante et chargée de cours, Trottier Institute for Sustainability in Engineering and Design, Université McGill
- Cyrille Maltot, associé, président et conseiller, SYNAIRGIS et AGIT Québec
- Julien Toussaint, expert Green IT Christoph Stamm, chargé de cours, Université de Montréal

