
Cette page regroupe les fruits de la démarche en cours sur le défi alimentaire, qui sont structurés selon les 3 étapes de la méthode prospective de Chemins de transition.
Étape 1 : Futurs possibles
Étape 2 : Futur souhaitable
Étape 3 : Chemins de transition
Le rapport final du défi alimentaire vous permettra de :
- Mieux comprendre ce défi et la vision 2040 qui a été définie;
- Découvrir graduellement les différentes parties du chemin, ce qui le rend beaucoup mieux compréhensible que l’illustration complète du chemin que vous trouverez ci-dessous;
- Comprendre le rôle de chaque acteur (gouvernement, entreprises du numérique, utilisateurs, etc.), pour qui une illustration personnalisée du chemin a été élaborée;
- Explorer des bifurcations possibles de ce chemin, des nœuds du futur et germes de changement.
Fiches-jalons
À la lecture du rapport, vous découvrirez un chemin possible, illustré ci-dessous, pour faire converger la transition alimentaire et la transition écologique. Ce chemin est composé de 59 « jalons », qui sont des étapes-clé à franchir pour passer de notre situation actuelle au futur souhaité en 2040. Pour chaque jalon, une fiche synthèse a été élaborée. Ces fiches jalons, disponibles ci-dessous, expliquent l’importance de cette étape dans le chemin, puis proposent des stratégies d’action concrètes pour atteindre ce changement, les freins et leviers ainsi que les acteurs concernés.
Pour approfondir un jalon, repérez son numéro et cliquez sur le PDF correspondant dans la liste située sous l’illustration complète.

Jalon 1 : Des états généraux participatifs de l’alimentation au Québec ont consacré l’alimentation comme priorité publique, et ont généré une vision et des principes communs.
Jalon 2 : L’alimentation est reconnue par la santé publique comme un levier clé de prévention et de maintien de santé globale, fait l’objet de mesures complémentaires dans le milieu médical, et est intégrée dans les programmes de médecine.
Jalon 3 : Une plateforme gouvernementale intersectorielle rassemble l’ensemble des ministères et assure la cohérence des politiques concernant les besoins essentiels (alimentation, logement, revenus, etc.).
Jalon 4 : Les compétences des municipalités pour agir sur le système alimentaire sont reconnues et bénéficient de mécanismes de financement dédiés.
Jalon 5 : Le droit des peuples autochtones à déterminer leurs propres systèmes alimentaires est reconnu et appliqué et ils disposent de ressources dédiées.
Jalon 6 : Le Québec s’est doté d’un programme national d’éducation alimentaire, qui inclut à la fois une stratégie, un plan d’action et du financement pour accompagner sa mise en œuvre et son évaluation.
Jalon 7 : Un organe de gouvernance alimentaire en charge de la planification existe minimalement pour chaque région du Québec, et dispose d’un budget et de pouvoirs suffisants.
Jalon 8 : Des outils sont accessibles pour effectuer des analyses du cycle de vie des produits bioalimentaires québécois.
Jalon 9 : Le cadre réglementaire est adapté pour faciliter la multifonctionnalité, l’autonomie et l’innovation dans les exploitations bioalimentaires, tout en respectant des principes d’écoconditionnalité.
Jalon 10 : Le Québec s’est doté d’un indice composite pour évaluer les impacts sociaux, environnementaux et économiques de son système alimentaire.
Jalon 11 : Une loi assure la prise en compte du bien-être des êtres vivants et des écosystèmes dans la prise de décision sur tous les aspects de l’alimentation.
Jalon 12 : Le conseil et l’accompagnement agricoles sont indépendants des intérêts privés et politiques.
Jalon 13 : L’étiquetage des aliments est simple et les informations nutritionnelles et environnementales fournies permettent de faire des choix éclairés.
Jalon 14 : Les projets de verdissement incluent une composante nourricière lorsque souhaité par la communauté d’accueil et en prévoient l’entretien.
Jalon 15 : Un programme de repas sains et durables est mis en œuvre dans le milieu institutionnel et offre des options variées.
Jalon 16 : Il existe des mécanismes pour assurer l’arrimage entre les secteurs, les territoires et les échelles territoriales (quartier, municipalité, MRC, région, Québec).
Jalon 17 : Le Québec développe des filières prioritaires diversifiées, sélectionnées en fonction de leur potentiel de lutte aux changements climatiques, de leur adéquation avec les différents écosystèmes, ainsi qu’avec les besoins des populations.
Jalon 18 : Le droit à une alimentation saine et durable pour toutes et tous est explicitement reconnu dans une loi-cadre élaborée grâce à un processus consultatif, et dont l’application est assurée par des mesures de suivi.
Jalon 19 : Les traditions culinaires des cultures présentes au Québec sont valorisées.
Jalon 20 : L’alimentation est un enjeu qui fait l’objet d’une participation publique et citoyenne à toutes les échelles de gouvernance.
Jalon 21 : Les données numériques générées par les activités bioalimentaires au Québec sont protégées des intérêts mercantiles et contribuent à améliorer l’empreinte écologique de l’alimentation.
Jalon 22 : La majorité des MRC a un pôle alimentaire multifonctionnel, qui favorise transfert, mutualisation et synergies, et dispose d’un financement assuré.
Jalon 23 : Le droit québécois reconnaît l’importance de la biodiversité et permet de la protéger.
Jalon 24 : Le marketing alimentaire fait l’objet d’un encadrement, en particulier envers les enfants, pour lutter contre la cacophonie nutritionnelle.
Jalon 25 : Les plans en lien avec l’alimentation (PDZA, PDCN, PAU, etc.) doivent être arrimés aux plans d’aménagement et aux politiques alimentaires qui couvrent les territoires.
Jalon 26 : Les programmes gouvernementaux en lien avec l’alimentation font l’objet d’une politique d’écoconditionnalité adaptée.
Jalon 27 : Une stratégie publique est mise en œuvre pour que la chaîne de valeur alimentaire contribue largement aux engagements climatiques du Québec.
Jalon 28 : Des mécanismes sont prévus pour permettre le financement à plus long terme des projets de recherche et d’expérimentation en agroécologie.
Jalon 29 : Toutes les institutions publiques s’approvisionnent en grande partie en aliments sains, si possible de provenance locale et issus de pratiques agroécologiques, et favorisent la transformation sur place.
Jalon 30 : L’alimentation est utilisée comme un levier de lutte contre les inégalités de genre et ethniques.
Jalon 31 : Des mécanismes permettent aux personnes en situation d’insécurité alimentaire grave et modérée d’accéder à des aliments sains, durables et adaptés sans stigmatisation et sans dépendre des pertes et gaspillage alimentaires.
Jalon 32 : Une fois corrélés, tous les budgets gouvernementaux consacrés à l’alimentation représentent un des principaux portefeuilles de l’État québécois.
Jalon 33 : Toutes les cibles proposées par le Plan d’agriculture durable 2020-2030 du gouvernement du Québec sont atteintes.
Jalon 34 : Tous les territoires du Québec sont couverts par une politique de planification alimentaire, qui inclut un plan d’adaptation aux changements climatiques.
Jalon 35 : Des projets structurants d’économie circulaire existent sur la majorité des territoires pour réduire la consommation de ressources, ainsi que les pertes et le gaspillage, sur l’ensemble de la chaine alimentaire.
Jalon 36 : Les terres agricoles sont définitivement sorties des mécanismes de spéculation.
Jalon 37 : Un réseau en agroécologie a partagé un agenda de recherche et de transfert aux parties prenantes académiques, privées ainsi qu’aux collectivités locales, et a commencé à générer des projets
Jalon 38 : Des mécanismes sont créés pour que le prix des aliments reflète les externalités positives et négatives sur l’environnement et la santé humaine.
Jalon 39 : L’organisation du travail prend en considération le temps dont les personnes doivent disposer pour planifier, sélectionner, préparer et consommer leurs repas.
Jalon 40 : Le Québec a adopté une stratégie l’engageant à agir en faveur de la justice alimentaire internationale.
Jalon 41 : Les Québécoises et Québécois ne croient plus aux mythes entourant la consommation d’aliments d’origine animale ni aux préjugés concernant les régimes végétariens ou végétaliens.
Jalon 42 : Dans tous les territoires, l’offre inclut des aliments locaux clairement identifiés et appropriés culturellement aux communautés qui y résident.
Jalon 43 : Des conditions propices ont été mises en œuvre pour créer des modèles d’affaires multifonctionnels et pérennes, fondés sur les principes d’agroécologie, quelle que soit la taille de l’entreprise bioalimentaire.
Jalon 44 : Les revenus et les conditions de vie des ménages québécois sont suffisants pour accéder aux aliments sains et durables.
Jalon 45 : Le développement de circuits de proximité est le levier privilégié d’augmentation de l’autonomie alimentaire des territoires, et leur empreinte environnementale fait l’objet d’une optimisation
Jalon 46 : Le nombre de lieux de mise en marché de proximité, intégrés aux besoins alimentaires des communautés rurales et urbaines, et accessibles numériquement ou physiquement a doublé.
Jalon 47 : La majorité des territoires offre une diversité d’activités bioalimentaires, incluant de l’agrotourisme écologique.
Jalon 48 : L’acte de prendre un repas tranquillement dans un contexte approprié (en solitaire ou en groupe) est valorisé, autant en milieu de travail que dans la sphère domestique.
Jalon 49 : L’assiette moyenne québécoise correspond aux recommandations du plus récent Guide alimentaire canadien, ce qui a entraîné une baisse de consommation des produits carnés.
Jalon 50 : Le nombre de personnes vivant dans des déserts ou des marais alimentaires a diminué de moitié.
Jalon 51 : Le nombre de postes non comblés dans le secteur bioalimentaire a commencé à baisser.
Jalon 52 : Tous les produits aquacoles québécois sont issus de la pêche ou de l’aquaculture gérées selon des principes d’agroécologie.
Jalon 53 : L’identité alimentaire québécoise est multiple : elle intègre, respecte et reconnait les diverses cultures présentes sur le territoire, tout en valorisant son patrimoine et ses terroirs.
Jalon 54 : Les pertes et le gaspillage alimentaires ont été réduits de moitié sur l’ensemble de la chaîne alimentaire.
Jalon 55 : Les milieux hydriques et humides et les sols proches de zones agricoles ou utilisés à des fins bioalimentaires sont restaurés.
Jalon 56 : Une utilisation raisonnée des ressources est devenue la norme, dans une perspective de circularité.
Jalon 57 : Le Québec accueille une diversité de modèles bioalimentaires, mais tous répondent à des principes d’agroécologie.
Jalon 58 : La courbe de croissance des problèmes de santé liés à la malnutrition a atteint son maximum et commence à s’infléchir.
Jalon 59 : Au Québec, la courbe de perte de biodiversité (semences, faune, flore) en milieu agricole se stabilise.