

Comment habiter le territoire québécois de façon sobre et résiliente dans un contexte de transition écologique?
À l’horizon 2040, le Québec devra affronter les conséquences de la crise environnementale – changements climatiques, perte massive de biodiversité, épuisement des ressources naturelles – avec des modes d’occupation du territoire hérités du passé: la concentration de la majorité de sa population dans une région métropolitaine et une dizaine de villes, tandis que 80% de la province est occupée de façon dispersée. À l’échelle des villes, l’étalement urbain est un processus permanent, qui aggrave le morcellement faunique, l’artificialisation de sols fertiles et la dépendance à l’automobile pour parcourir des distances de plus en plus longues. Comme nous n’avons plus 50 ans devant nous pour revenir à une densité généralisée de l’occupation du sol, comment réinventer des banlieues plus sobres, sans accentuer les inégalités sociales?
Dans les régions rurales, dont le Nord du Québec, la dépendance à l’automobile – voire à l’avion – pour se déplacer, est encore plus forte tandis que les faibles densités et le vieillissement démographique rendent difficile le maintien des services et équipements collectifs nécessaires à l’autonomie des communautés. Dans le même temps, ces territoires vont se confronter plus intensément et rapidement que d’autres aux effets de la crise environnementale, de l’érosion des côtes, à la fonte du pergélisol, à la transformation des ressources halieutiques, ainsi qu’à l’apparition de nouveaux virus et bactéries. Toutefois les régions rurales sont riches de leurs ressources naturelles diverses, d’identités culturelles fortes et d’importants liens de solidarités. Comment mieux capitaliser sur ces forces dans une perspective de transition?
Enfin, les grandes villes sont responsables de la plus grande part des consommations d’énergie et de ressources, mais elles sont aussi des leviers majeurs pour transformer le modèle socio-économique actuel vers la sobriété. Comment réemployer les gisements de matières que recèlent les villes dans de nouvelles chaines de valeur locales? Comment tirer profit de leurs capacités d’innovation pour proposer des modèles de société plus écologiques? Dans le même temps, les pôles urbains concentrent de nombreux risques sociaux et environnementaux qui rendent leurs populations particulièrement vulnérables aux épisodes climatiques extrêmes, comme les inondations, les canicules ou les pandémies. Ainsi, comment organiser les villes de façon plus sobre et plus équitable tout en redonnant de l’espace au vivant?
Publications

Futurs possibles
Développer une compréhension globale du défi, cartographier et imaginer les ingrédients du futur
Ils représentent des tensions fortes entre des priorités collectives liées au défi ou soulèvent des questions irrésolues
concernant la mise en œuvre de réponses à la transition. Voici quelques exemples de nœuds du futur présentés
dans le diagnostic prospectif:
• Comment densifier efficacement et accroître la mixité fonctionnelle des milieux de vie tout en accroissant
l’acceptabilité sociale au niveau local ?
• Comment implanter une ville durable lorsque le cadre bâti existant ne s’y prête pas ?
• Les villes intelligentes sont-elles compatibles avec la transition vers des modes d’habiter sobres et résilients ?
• Peut-on réduire la dépendance aux transports à forte empreinte écologique sans réduire l’accessibilité
pour certaines populations à des biens et services essentiels ?
• Comment faire passer à l’échelle du Québec le foisonnement d’innovations et d’expérimentations
« exemplaires » pour la transition ?
• Comment articuler les échelles d’action territoriales pour conduire une transition socio-écologique juste et efficace?
juste et efficace ?
Christophe Abrassart, professeur agrégé, Faculté de l’aménagement – École de design, Université de Montréal
René Audet, titulaire de la chaire de recherche sur la transition écologique et professeur au Département de stratégie, responsabilité sociale et environnementale, Université du Québec à Montréal
Nabila Bachiri, conseillère senior en mobilité durable, Communauté Métropolitaine de Québec
Alexandre Beaudouin, conseiller en biodiversité, Unité de Développement Durable, Université de Montréal
Gérard Beaudet, professeur titulaire d’urbanisme et directeur de l’Institut d’urbanisme, Université de Montréal
Julien Beaulieu, chercheur sur l’écologie industrielle, Centre de Transfert technologique en Écologie Industrielle
Laurence Bherer, professeure agrégée, Département de science politique, Université de Montréal
Nathalie Bleau, coordinatrice adaptation des milieux de vie, Ouranos
Claire Bolduc, ex-présidente de Solidarité rurale du Québec, préfète de la MRC Abitibi-Témiscamingue
Tasseda Boukherroub, professeure spécialisée sur la planification des chaînes d’approvisionnement durables dans le secteur forestier, École de technologie supérieure
Cécile Bulle, professeure, Département de stratégie, responsabilité sociale et environnementale, Université du Québec à Montréal
Mélanie Busby, chargée de mission, Québec Zen
Camille Butzbach, agente de de recherche, chaire de recherche sur la transition écologique, Université du Québec à Montréal
Anne Cabaret, chargée de développement principal, Atelier Habitation
Milena Cahen-Fourot, urbaniste-conseil, Ordre des Urbanistes du Québec
Guy Chiasson, professeur de science politique et développement régional, Université du Québec en Outaouais
Irène Cloutier, conseillère, Bureau de la transition écologique et de la résilience, Ville de Montréal
Chloé Dodinot, coordinatrice de projets de transition, Solon
Caroline Dufresne, conseillère en transfert, TIESS
Emilie Dupont, coordinatrice de la démarche d’économie circulaire, Société d’aide au développement de la collectivité du Kamouraska (Fab Région)
Yann Fournis, professeur, Département sociétés, territoires et développement, Université du Québec à Rimouski
Mario Gauthier, professeur, Département des sciences sociales, Université du Québec en Outaouais
Philippe Genois-Lefrançois, auxiliaire de recherche, Centre interdisciplinaire de recherche en opérationnalisation du développement durable (CIRODD)
Jean-Sébastien Graham, conseiller en immobilier et fonds, Fondaction
Nicolas Greugny, conseiller en développement économique, Réseau de développement économique et d’employabilité
Stéphane Guimont Marceau, professeure sur les enjeux autochtones, département de géographie, INR-UCS
Steve Joncoux, chercheur-collaborateur, Département Sociétés, Territoire et Développement, Université du Québec en Outaouais
Yan Kestens, professeur titulaire, École de santé publique – Département de médecine sociale et préventive, Université de Montréal
Maude Landreville, agente de planification, programmation et recherche, Direction régionale de santé publique de Montréal
Sylvain Lefebvre, professeur, Département de géographie, Université du Québec à Montréal
Guillaume Lessard, auxiliaire de recherche, INRS
France Levert, présidente du conseil d’administration, Groupe Écosphère
Hélène Madénian, étudiante au doctorat en études urbaines, INRS
Sylvain Paquette, professeur titulaire, Faculté de l’aménagement – École d’urbanisme et d’architecture de paysage, Université de Montréal
Florence Paulhiac, professeure en études urbaines spécialisée en mobilité durable, Université du Québec à Montréal
Daniel Pearl, professeur titulaire, Faculté de l’aménagement – École d’architecture, Université de Montréal
Catherine Perras, conseillère en aménagement et urbanisme, Vivre en Ville
Mario Polèse, professeur émérite en économie urbaine et spatiale, INRS
Geneviève Puskas, chargée du projet Futurs possibles, Équiterre
Emmanuel Raufflet, professeur titulaire, Département de management, HEC Montréal
Adèle Renon, analyste en développement durable, COESIO
Olivier Riffon, professeur en éco-conseil, Université du Québec à Chicoutimi
Annabelle Rivard Patoine, professeure de sociologie de l’environnement, Université de Montréal
Julie Roy, responsable de l’engagement citoyen, Fondation David Suzuki
Nicolas Saunier, professeur titulaire, Département des génies civil, géologique et des mines, Polytechnique Montréal
Pascal Savard, aménagiste régional, MRC de la Côte-de-Gaspé
Richard Shearmur, professeur et directeur de l’École de Planification Urbaine, Université McGill
Mélissa Stoia, directrice Développement durable et économie circulaire, PME Montréal
Sara Teitelbaum, professeure agrégée, Faculté des arts et des sciences – Département de sociologie, Université de Montréal
Isabelle Thomas, professeure titulaire, Faculté de l’aménagement – École d’urbanisme et d’architecture de paysage, Université de Montréal
Myriam Thériault, coordonnatrice de l’Opération Veille et Soutien stratégiques (OVSS), Communagir
Juan Torres, professeur agrégé, Faculté de l’aménagement – École d’urbanisme et d’architecture de paysage, Université de Montréal
Sophie Van Neste, professeure et responsable du Labo Climat Montréal, INRS
Pauline Wolff, chercheure et écoconseillère, Centre d’Étude sur la Responsabilité Sociale et l’Écocitoyenneté (CÉRSÉ)
Futur souhaitable
Définir une vision collective d’un futur à la fois possible et souhaitable
De février à la fin juin 2021, Chemins de transition a organisé 30 ateliers de codesign qui ont rassemblé plus de 350 personnes autour d’un objectif commun : imaginer des modes d’habiter les plus souhaitables possible dans un contexte de transition écologique, à la fois sobres et résilients, et adaptés à la diversité des régions québécoises. À partir de quatre scénarios-déclencheurs, les participantes et les participants ont identifié des éléments souhaitables pour le futur du Québec. Les résultats de ces ateliers ont été analysés et ont permis de générer une vision en quatre points, que nous appelons des acquis
Chemins
Cartographier, imaginer et prioriser les chemins les plus pertinents vers ce futur souhaitable
Cette étape consiste à construire des chemins pour mener la société québécoise vers le futur collectivement choisi à l’étape 2.
Le travail est piloté par un comité d’expertes et experts, issues de différentes disciplines et milieux professionnels, qui se réunit à intervalle régulier afin d’identifier et de prioriser les chemins de transition les plus pertinents. Leurs réflexions sont alimentées en continu par différentes activités, et notamment les ateliers citoyens organisés par Espace pour la vie. Les solutions les plus porteuses peuvent ainsi être recensées pour déployer les changements souhaités.
- Étienne Berthold, Université Laval
- Nathalie Bleau, Ouranos
- Camille Butzbach, Solon et UQAM
- Jérôme Dupras, UQO
- Carole Alice Dupuis, Front commun pour la transition énergétique
- Bruno Jean, UQAR
- Steve Joncoux, Living Lab en innovation ouverte (LLio) / UQAR
- Florence Paulhiac, UQAM
- Catherine Perras, Vivre en Ville
- Olivier Riffon, UQAC et Grand dialogue pour la transition régionale
- Franck Scherrer, Université de Montréal et Chemins de transition
- Melissa Stoia, PME Montréal
- Myriam Thériault, OVSS
- Sophie Van Neste, INRS et Chaire de recherche du Canada en action climatique urbaine
- Vanie-Ève Aubertin, Conseillère en planification stratégique, Institut de recherche d’Hydro-Québec (IREQ)
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